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13.09.2012 :

 

  1. Les perspectives des filières céréalières en Afrique de l’Ouest face à la crise alimentaire
  2. Organisations paysannes et politiques publiques : une capitalisation des acquis
  3. Le développement des filières céréalières en Afrique de l’Ouest

 

Les perspectives des filières céréalières en Afrique de l’Ouest face à la crise alimentaire

Alors qu’une nouvelle crise alimentaire et nutritionnelle frappe près de 20 millions de personnes en Afrique sahélienne, dans un contexte mondial marqué par une nouvelle hausse des prix des produits agricoles de base, le débat ressurgit sur la capacité de l’Afrique de l’Ouest à assurer sa sécurité et sa souveraineté alimentaire.
La CEDEAO et les acteurs de la région réfléchissent aux moyens d’accélérer la mise en œuvre de la politique agricole régionale, l’ECOWAP. La communauté internationale, consciente des limites des réponses humanitaires, prend plusieurs initiatives en vue d’éradiquer la faim et la malnutrition, et de renforcer la résilience des systèmes agricoles et alimentaires. Parmi les plus marquantes : l’Alliance globale pour l’initiative « Résilience au Sahel » (AGIR) à l’initiative de la Commission européenne, le challenge « Faim zéro » à l’initiative du secrétaire général des Nations Unies, la Nouvelle Alliance mondiale pour la sécurité alimentaire et la nutrition à l’initiative du président Obama dans le cadre du G8, etc.
C’est dans ce contexte qu’est publié un document de synthèse complet sur les filières céréalières en Afrique de l’Ouest, les mutations qui affectent la production, la consommation, le marché et les politiques publiques. Sur ces quatre dimensions, le document propose systématiquement : (i) une présentation des faits et des tendances récentes; (ii) une analyse du acteurs et de leurs initiatives (institutions publiques, agents économiques dont les organisations de producteurs; (iii) une revue des enjeux pour le futur; et enfin (iv) un ensemble de propositions concrètes.
Resituant la problématique du secteur céréalier dans le contexte global de l’intégration politique, économique et commerciale de l’Afrique de l’Ouest, le document se conclue par un exercice de « fiction rétrospective » en explorant trois scénarii à l’horizon 2030 : (i) une modernisation réussie de l’agriculture familiale; (ii) la montée en puissance de l’agrobusiness et la marginalisation des producteurs familiaux; (iii) une triste histoire de désintégration régionale et de dépendance.
Si la région dispose du potentiel pour assurer sa sécurité alimentaire et tourner le dos à la dépendance à l’égard des importations, elle ne pourra relever ce défi sans une détermination sans faille et quotidienne des gouvernements et des institutions régionales. Les organisations de producteurs sont elles aussi questionnées sur leurs capacités d’organisation et de professionnalisation. La Communauté internationale est interpellée sur sa capacité à accompagner, sans les instrumentaliser, les processus et les acteurs régionaux.

Ce document a été réalisé et édité conjointement par S.O.S. Faim, le ROPPA, le Bureau Issala et le LARES.

Les céréales au cœur d’une Afrique de l’Ouest nourricière. Synthèse sur les filières et les enjeux céréaliers en Afrique de l’Ouest; SOS Faim-ROPPA-Issala-LARES; 80 pages; 2012.

Version française

Version anglaise

 

Organisations paysannes et politiques publiques : une capitalisation des acquis

Le document présenté constitue la synthèse des résultats d’une capitalisation des expériences de participation des organisations paysannes ouest africaines dans les processus d’élaboration et de négociation des politiques agricoles et commerciales.
Elle est centrée prioritairement sur les processus régionaux (ECOWAP et PAU) pour les politiques agricoles, et sur le Tarif extérieur commun, la négociation de l’Accord de partenariat économique entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne et la négociation des règles commerciales à l’OMC, pour les politiques commerciales. Elle s’intéresse aussi à certains processus nationaux autour des lois d’orientation agricoles et des stratégies commerciales adoptées pour certaines filières de production.
La capitalisation vise à identifier : (i) les acquis et les limites des interventions des OP dans les négociations et concertations; (ii) les facteurs déterminants de l’efficacité de l’intervention des OP; (iii) les principes et méthodes permettant aux institutions de développer des dialogues politiques plus favorables à une réelle participation des OP et susceptibles d’améliorer la qualité de cette participation; (iv) les méthodes de travail interne permettant aux OP d’accroître leur capacité d’influence sur les politiques et leur implication dans leur mise en œuvre, et enfin (v) les besoins de renforcement des capacités des OP et les enseignements à en tirer pour les partenaires des OP.
Cette capitalisation intervient à un moment crucial, alors que les politiques agricoles régionales ainsi que les programmes nationaux et régionaux d’investissements agricoles ont été adoptés en Afrique de l’Ouest. Le rôle des OP sera désormais déterminant pour inscrire dans les réalités les orientations de ces politiques.

Cette capitalisation a été réalisée dans le cadre du projet de renforcement des capacités des réseaux d’organisations agricoles en matière de politiques agricoles, alimentaires et rurales (réseau Paar), financé par l’Agence française de développement et dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par ADEPRINA–Inter-Réseaux Développement rural.
Elle a bénéficié des cofinancements de la DDC, l’Agence suisse pour le développement et la coopération, ainsi que d’OXFAM. Elle a mobilisé les contributions des leaders d’OP, des plates-formes nationales et CNOP, des élus du Conseil d’administration du ROPPA et des cadres de son Secrétariat exécutif, des différents partenaires et alliés des OP dans les actions de plaidoyer, ainsi que des institutions agricoles et commerciales, nationales et régionales.
Elle a été conduite par deux bureaux d’études — le Bureau Issala (France) et le LARES (Bénin) —, et une agence de communication — Jade Productions (Burkina Faso).
Le contenu et les analyses développées n’engagent que les auteurs et en aucune façon le ROPPA et les partenaires techniques et financiers du projet.

La capitalisation a donné lieu à la production :
– d’un rapport complet;
– de la synthèse, disponible aussi en anglais;
– de deux films de 13 et 26 minutes en version française et anglaise « De la parcelle au marché mondial : quand les OP influencent les négociations agricoles et commerciales ».

 

Le développement des filières céréalières en Afrique de l’Ouest

Le ROPPA (Réseau des Organisations paysannes et des Producteurs d’Afrique de l’Ouest) et les O.N.G. S.O.S. Faim Belgique et Luxembourg ont co-organisé un séminaire régional à Ouagadougou du 23 au 25 novembre 2010 sur le développement des filières céréalières en Afrique de l’Ouest.
Ce séminaire visait à renforcer les capacités des organisations paysannes à intervenir dans le domaine des filières céréalières et à déterminer les conditions nécessaires pour que les agricultures ouest africaines puissent relever le défi de l’approvisionnement céréalier régional.
Le séminaire a réuni des O.P. impliquées dans les domaines de l’accès aux intrants, de l’appui-conseil sur les techniques de production, de la production et la diffusion de semences améliorées, du crédit, du stockage et du warrantage, de la commercialisation et de la transformation des céréales. Les O.P. du Mali, Burkina Faso, Niger, Bénin, Togo, Nigeria, Ghana et Sénégal ont participé aux travaux ainsi que différentes organisations interprofessionnelles (C.I.C.-B. ; Réseaux des professionnels céréaliers de l’Afrique de l’Ouest). Les principales institutions régionales (CEDEAO, UEMOA et CILSS) ainsi que différentes organisations d’appui : GRET, Afrique Verte–APROSSA, A.V.S.F., OXFAM, etc. se sont associées aux travaux.

La préparation et l’animation du séminaire a bénéficié de l’appui technique du Bureau Issala, du LARES et d’Inter-Réseaux–Développement Rural. S.O.S. Faim a bénéficié du soutien financier de la direction générale de la Coopération au développement de Belgique et du ministère des Affaires étrangères du Luxembourg.

La plupart des documents préparatoires et des présentations sont disponibles, ainsi que le document issu des discussions « Diagnostic, propositions et recommandations ».

Les documents préparatoires comprennent :
– La note de présentation et l’agenda du séminaire : français
– La note introductive du séminaire : français et anglais
– La note de synthèse des documents préparatoires : français
Elle synthétise l’essentiel de l’information détaillée dans les notes thématiques. Elle est structurée autour de quatre enjeux : (i) La production ; (ii) La consommation ; (iii) le marché céréalier ; (iv) les politiques céréalières publiques.
Pour chaque enjeux, elle traite systématiquement trois aspects : (i) les principaux constats et les évolutions récentes ; (ii) les initiatives et les positions des O.P. ; (iii) les enjeux pour le futur et les questions clés.
– Les quatre notes thématiques :
___a. Note thématique no.1 : Dynamique des bassins de production, économie des exploitations céréalières et intensification des systèmes de production,
___b. Note thématique no.2 : L’économie céréalière du Nigeria,
___c. Note thématique no.3 : Les enjeux liés à la commercialisation et au marché céréalier régional,
___d. Note thématique no.4 : Les politiques céréalières en Afrique de l’Ouest ;
– Les résumés des quatre notes thématiques
Les résumés de ces quatre notes sont disponibles :
Version française
Version anglaise

Les présentations relatives aux différentes séquences du séminaire :
– Les cadrages généraux :
___a. La céréaliculture ouest-africaine dans le monde ;
___b. Les politiques céréalières en Afrique de l’Ouest ;
___c. La céréaliculture au Nigeria ;
___d. La dynamique et les perspectives de la demande.
– Les cadrages approfondis comportent des présentations générales assorties de l’exposé des initiatives des organisations de producteurs sur trois principaux enjeux :
___a. Les enjeux liés à la production avec l’étude de cas de MOORIBEN ;
___b. Les enjeux liés au marché et à la commercialisation, avec les études de cas de FUCOPRI, P.N.G.N. et C.I.C.-B. ;
___c. Les enjeux liés à la transformation des céréales avec l’étude de cas de l’UJAK.

Le séminaire a débouché sur un document de diagnostic, de recommandations et propositions :
Version française
Version anglaise